ServerGroup
L'industrie du troisième millénaire

  in Digital Business Globe , 22 janvier 2001

 

 

 
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PRESENTATION
SOCIETES
PARTICIPATIONS
LA BOURSE
REVUE DE PRESSE

Les observateurs du Nouveau marché ont appris à connaître le Groupe Serveur. Née officiellement en 1987, cette holding de la région lyonnaise a en effet porté deux de ses sociétés sur la place financière au cours de l'exercice 2000, en se signalant à chaque fois par un sens aigu du timing médiatique. En janvier, alors que la fièvre n'en finit plus de monter autour des valeurs Internet, le Groupe Serveur lance Artprice.com, spécialiste des indices et des prix du marché de l'art, dans le grand bain boursier. Un véritable succès. Sur sa première journée de cotation, la première dot com jamais cotée sur la place financière voit son cours s'envoler de 188,56 % à 55 euros. Si l'engouement est depuis retombé autour de la valeur - qui émarge près de 14,50 euros en dessous de son cours d'introduction de 19,06 euros -, Artprice, dont le Groupe Serveur contrôle 60,48 %, a su s'arroger le statut de titre-phare de la Net économie hexagonale. Onze mois après avoir signé l'opération Artprice, le Groupe Serveur se signale par une nouvelle manoeuvre boursière. Alors que la psychose de la vache folle bat son plein, la holding participe au transfert de Tracing Server, spécialiste des solutions de traçabilité en mode ASP, du Marché libre au Nouveau marché. Une opération qui permet à la société, contrôlée à hauteur de 15,35 % par le Groupe Serveur, de lever 11,64 millions d'euros dans un contexte difficile, marqué par de multiples reports d'introduction. Proposé à 58,2 euros, le titre est également retombé en dessous de son prix d'introduction, puisqu'il s'affiche à 43 E sur le Nouveau marché.


La partie émergée d'un véritable iceberg capitalistique

Sociétés les plus visibles du Groupe Serveur, Artprice et Tracing Server ne constituent cependant que la partie émergée d'un véritable iceberg capitalistique. Le groupe contrôle en effet aujourd'hui treize sociétés et détient également un portefeuille d'une dizaine de participations minoritaires. Le champ couvert est donc vaste, depuis Artprice jusqu'à Tracing Serveur en passant par Le Serveur Administratif (banques de données et codes juridiques), Le Serveur Internet (déposant des noms de domaines fort de 3 500 clients industriels), Regional Presse Agency (agence de presse internationale, filiale à 75 % du Groupe Serveur), Chemical Serveur (banque de données consacrée aux producteurs et aux intermédiaires de la chimie) ou encore l'agence de presse photographique Editing Server, contrôlée à hauteur de 25 % depuis janvier 2001. Si l'ensemble peut paraître au premier abord chaotique, le Groupe Serveur s'est pourtant bâti autour d'une philosophie claire. « Notre logique s'articule autour du postulat suivant : toute l'économie du XXIe siècle est basée autour de l'information. Aujourd'hui, il n'est plus question de vendre des titres de propriété, mais de créer des banques de données auxquelles on concédera un droit d'accès. Depuis sa création, le Groupe Serveur a cherché à modéliser cette vision de l'économie de l'information », explique Thierry Ehrmann, fondateur et détenteur de 95 % du Groupe Serveur, le solde étant aux mains d'actionnaires privés.

Ce travail de modélisation a vite pris forme, pour se cristalliser dans la devise du groupe : « Nous collectons, traitons, enrichissons et servons les grands flux de l'information ». Le Groupe Serveur s'attache en effet tout d'abord à collecter des données primaires (collecte), souvent libres de droits, pour ensuite les croiser dans des banques de données (traitement). Ce travail de recoupement permet ensuite de créer de l'information à valeur ajoutée (enrichissement), dont la consultation ou la duplication deviennent alors soumises au principe du droit d'auteur. Un modèle économique astucieux, qui permet de créer de l'information hautement monnayable à partir de contenus n'ayant qu'un intérêt limité lorsque ceux-ci sont isolés. « Attention : le métier du Groupe Serveur est d'être producteur d'information primaire, et non pas journaliste. La différence existant entre le processus de captation, de triage et de hiérarchisation de l'information est très éloignée du processus d'interprétation. Le Groupe Serveur produit les chiffres, les journalistes produisent les théories », insiste Thierry Ehrmann.

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